In the Union of wine.

Ca y est je suis Londonien: je travaille. Je commence demain ma formation de deux semaines chez Nicolas Uk. Je suis embauché en tant que, attention, JUNIOR MANAGER. Ca calme. Après noël je vais passer un brevet et je serais, attention encore plus, ASSISTANT MANAGER. Mamma mia. Le manager (mais des ressources humaines) m'a serré la main et m'a dit (avec ses mots) que j'avais une poigne de femelette. Et qu'il faudrait me couper un peu ces tifs mais qu'il croyait fort en moi parce que j'aime les challenges. Il a lu en moi. Je vais payer mes impôts en Angleterre alors il a eu cette formule définitive: "vous n'êtes plus français", en ajoutant après: "ce n'est pas grave". Mais ça m'a fait quelque chose quand même. Je vais cacher ma carte d'identité au cas où on veut me la reprendre. On a parlé plein de fric, de commissions, d'intéressement, de chiffres où l'on remplace les "000" par un K et là, j'ai vu ses yeux briller. Parce qu'il a enchaîné que ces chiffresK il ne tenait qu'à moi de les avoir dans ma poche, si j'avais la bonne attitude. "Vous êtes jeune, vous avez l'air d'un battant". Il a remplacé l'épée de Damoclès par des couilles en or de Damoclès en fait. Why not. Le seul hic (le premier d'une longue série si j'en crois tous les "tastings" de vins prévus en magasin) c'est qu'il m'a muté à perpète dans un magasin qui va s'ouvrir. Je vais expliquer avec une carte. C'est plus parlant. A: Moi (je ne suis pas un oiseau malheureusement). B: Le Magasin. Entre les deux: Une heure de métro/bus. Yeah. Le coin s'appelle Barnes. Fric land un peu. Re Yeah. Mon manager arrivera deux semaine après moi, de Port Grumeau (je ne suis pas sûr que c'est ça) en France. J'espère qu'on va s'entendre. Sinon je boirai pour oublier. J'ai un treizième mois que je ne peux obtenir que si j'accepte de remplacer un collègue pendant ses vacances. Formulé comme ça, je risque donc d'accepter. Nicolas c'est une grosse boîte, sur le cv, vous imaginez pas. Je m'imagine déjà en séminaire, descendre à l'hôtel Ibis de Stainct. Et puis les films d'entreprise et des brainstorming sur le thème de la glamourisation du Rosé de Banyuls. Et puis le bourrage de crâne. Les schémas en forme de pyramide. Je suis content malgré tout. Je ris parce que ça fout un peu les chocottes quand même. Un ancien ami avait dit: "il faut tout essayer dans la vie" mais c'était à propos de baiser avec son ancien prof de physique du lycée. Alors je m'estime heureux.